Voici maintenant le dernier billet de blog de la série des billets dur le deuil. Voici quelques exemples dans lesquels la problématique du deuil est intriquée dans les autres…
Tenez, imaginez Elisabeth, la cinquantaine, venue me consulter pour des douleurs, des tensions musculaires. Elle pensait que ces symptômes physiques étaient d’origine émotionnelle car son médecin n’avait pas trouvé de problème médical. Progressivement, je la laisse exposer son histoire de vie en une ou 2 séances. A ma demande, elle liste les décès de proches qui lui paraissent compter pour elle. Puis, spontanément, pour l’un des décès, elle s’anime, évoque le fait que ce décès a été brutal, difficile à supporter et qu’elle se sent envahie par l’énergie de cette personne en permanence depuis. Au fur et à mesure de son récit, les tensions corporelles et les douleurs augmentent… Et ces sensations durent depuis plusieurs années. Comme je travaille avec ce qui existe dans le temps présent, dans l’ici et maintenant, je présume que cet envahissement est d’ordre symbolique, psychologique. J’aide Elisabeth, en travaillant à la conscientisation du lien entre ce décès et ses douleurs par la parole. Je lui propose également des tâches (c’est le terme consacré pour désigner un exercice personnel à faire en dehors du cabinet, individualisé et proposé lors d’une séance de psychothérapie) ; comme d’écrire une lettre symbolique à la défunte… et nous terminons chaque séance par un équilibrage en kinésiologie. Il faudra très peu de séances pour que les douleurs d’Elisabeth s’estompent et ne reviennent plus jamais.
Et que dîtes-vous également de ces 2 jumelles qui sont venues en consultation de psychothérapie pour d’importantes difficultés de sommeil depuis leur plus jeune âge. En fait, elles dormaient alternativement, chacune leur tour : pendant plusieurs mois, l’une des 2 dormait très bien et pas l’autre. Les parents emmenaient celle qui dormait très mal chez un psychologue ou chez un thérapeute. Quand le suivi avait porté ses fruits et qu’elle allait mieux, c’était sa jumelle qui « prenait le relais » et qui commençait à avoir d’importants troubles du sommeil. Dans cette famille, la peur de la mort, bien qu’omniprésente, n’était pas exprimée. J’ai donc proposé une thérapie familiale. Cela leur a permis de prendre conscience du lien entre la fréquence des décès brutaux dans leur entourage et le besoin que les jumelles avaient de rester sur le qui-vive.
Dernier exemple de ce que peut apporter un suivi en psychothérapie pour dépasser les souffrances d’un décès. Que dîtes-vous de Mélanie qui, chaque année, à environ un mois de la date anniversaire du décès brutal de son père, devenait profondément triste, se repliait sur elle-même, déprimait ? Et, même si elle avait bien conscience de la « date anniversaire », elle ne mettait pas ses symptômes sur le « syndrome de la date anniversaire » mais sur le compte de l’hiver. Or, suite aux 2 séances consacrées à l’aider à faire le deuil de son père, sa « déprime hivernale » s’est effacée pour ne plus jamais revenir.
Comme vous avez pu le voir grâce à ces exemples, les manifestations du deuil non faits sont multiples et les modalités d’accompagnement en psychothérapie le sont tout autant puisque je les adapte, les individualise en fonction de chaque situation.
Modalités de suivi en psychothérapie
Je vais quand même vous synthétiser les principales modalités d’accompagnement :
- La kinésiologie car elle permet, soit d’aider le client à intégrer corporellement un deuil pour lequel il est déjà bien avancé ; soit d’intégrer un travail émotionnel qui s’est fait pendant le temps d’échange de la séance.
- Des visualisations très spécifiques basées sur des techniques de PNL n’utilisant pas l’hypnose.
- Aider le consultant à construire lui-même un rite d’adieu qui lui corresponde, en travaillant avec ses croyances, sa religion, ou son absence de croyance. Un rite peut tout à fait être « païen » tout en étant extrêmement symbolique et donc efficace… Je suis persuadée que, vous qui me lisez, vous fêtez presque tous Noël et/ou Pâques sans pour autant être forcément chrétien…
Alors, si vous aussi vous traversez un deuil et que vous ne savez pas comment faire pour parvenir à l’acceptation, n’hésitez pas à venir au cabinet !