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Les étapes du deuil (2/3)

Les étapes du deuil (2/3)

Dans le précédent billet, je vous ai proposé une définition succincte du deuil, ainsi qu’une brève description des 2 premières étapes : le déni et la colère. Voici ici comment peut se dérouler la suite de ce processus de deuil.

La tristesse

Dans un 3ème temps, la colère peut laisser place à la tristesse. Et, avec la tristesse, le manque de l’autre se fait ressentir plus fortement. Nous avons moins d’énergie, nous nous sentons parfois démunis et nous pensons que nous ne parviendrons pas à supporter l’absence de cet être aimé. Nous pouvons aussi perdre temporairement le goût des activités qui nous plaisaient habituellement. Certains d’entre nous ont besoin de « rester dans leur bulle », seuls. D’autres au contraire, souhaitent conjurer cette tristesse en allant à la rencontre des autres, en s’amusant. A cette étape-là, nous éprouvons une forme de perte de repères. Nous savons, et nous commençons à accepter, que notre ami(e), notre frère, notre sœur, nos parents, nos grands-parents… sont décédés, qu’ils ne seront plus jamais là sur Terre pour partager avec nous nos joies et nos tristesses. Mais à ce stade, nous ne savons pas encore comment notre vie pourrait « bien fonctionner » autrement en tenant compte de cette absence. C’est ce que nous allons avoir à construire pour parvenir à la dernière étape du deuil, celle qui nous permettra de dire « j’ai fait mon deuil » : l’acceptation.

Que faire pour parvenir plus rapidement à l’acceptation ? Quelles actions mener et en quoi des séances de psychothérapie peuvent-elles être une aide ?

Exemples

Je vous propose maintenant d’évoquer les situations lors desquelles un accompagnement en psychothérapie peut être judicieux, grâce à quelques exemples.

Mon expérience de thérapeute psy m’a montré que la difficulté à faire son deuil pouvait avoir une multitude de conséquences. Parfois, les personnes décident de consulter car elles se doutent que ce qui leur arrive est probablement dû à un décès mal vécu. Mais, parfois, les clients m’appellent pour une toute autre cause ; et nous faisons le lien entre la problématique initiale et la difficulté de faire son deuil de façon fortuite, en séance.

Parfois, un deuil survient alors que la psychothérapie est en cours pour d’autres raisons. Comme pour Alexis, un garçon de 10 ans, que j’accompagnais à mieux gérer ses émotions et qui, après quelques séances, perd sa grand-mère en peu de temps. Le suivi s’est alors transformé en thérapie familiale afin d’aider tous les membres de la famille à dépasser cette épreuve. Dans ces situations-là, l’accompagnement de la famille endeuillée passe aussi par le fait d’aider chacun à trouver ses propres réponses sur des questions essentielles comme :  « Qu’est-ce que je dis à mes enfants ? Comment je présente les choses ? Est-ce que les emmène à l’enterrement ou pas ?… » Bien sûr, le thérapeute psy n’est pas là pour vous donner ses réponses mais pour vous permettre de trouver les vôtres, celles qui sont justes pour vous.

Mais souvent, la situation est plus complexe et la problématique du deuil est comme « cachée » par d’autres symptômes physiques ou émotionnels que l’on ne relie pas forcément au décès en question. Je vous donnerai quelques exemples dans mon prochain billet de blog.

Karelle Ranson

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